Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, s’est dit inquiet de la démarche contradictoire pour laquelle ont opté certains acteurs de la crise syrienne.
« Certains ont un double visage, voire un visage multiple. Ils parlent du cessez-le-feu mais ils ne le respectent pas », a-t-il affirmé.
Évoquant les dernières évolutions en Syrie et le rôle destructeur des pays occidentaux dans ce pays, Bahram Qassemi s’est exprimé en ces termes :
« Le sujet de l'évolution de la situation syrienne reste compliqué. Nous sommes témoins depuis cinq années de la crise qui sévit dans ce pays, une crise qui s’est soldée par la destruction des infrastructures et la mort et le déplacement d’une grande partie de la population de ce pays. »
La crise syrienne, a-t-il poursuivi, a déstabilisé la région, laquelle s’est malheureusement transformée en un champ de bataille où les grandes puissances procèdent à une guerre par procuration et exposent leurs capacités, si bien qu’elles cherchent désormais à accroître leur zone d'influence. Selon lui, une telle chose est en totale contradiction avec les intérêts de la nation et du gouvernement syriens.
Plus loin dans ces propos, le porte-parole de la diplomatie iranienne a affirmé :
« Ces pays enrôlent des terroristes aux quatre coins du globe et les envoient en Syrie pour essayer de renverser le gouvernement légitime de ce pays. Si ce n’était le rôle stabilisateur de l’Iran, nous aurions peut-être été témoins de la mise sur pied en Syrie d’un régime dirigé par des terroristes comme ceux de Daech. »
La RII, a-t-il lancé, croit qu’en fin de compte il faudra trouver une solution politique en Syrie, car il n'existe aucune solution militaire à cette crise.
Critiquant l’action des États-Unis, qui ne respectent pas le cessez-le-feu en Syrie, Qassemi a indiqué :
« Nous étions récemment tombés d’accord sur la réinstauration d’un cessez-le-feu en Syrie, mais les avions américains ont bombardé des zones dans ce pays et violé la trêve. »
En allusion au rôle destructeur de la France dans les évolutions syriennes, le diplomate iranien a dit :
« Le rôle de la France dans ce pays n’est pas chose nouvelle. Dans le droit fil de ses antécédents en Syrie, la France n’a pas joué un rôle positif dans ce pays et son bilan est loin d'être constructif. »
« Il ne faudrait pas permettre à certains pays du monde, qui ne cherchent que leurs propres intérêts, de transformer la Syrie en une arène destinée à tester leurs capacités », a-t-il argué.