Des sources bien informées à Moscou et à Berlin font état d'un plan concocté par l'Otan visant à frapper l'armée syrienne à l'aide des dizaines d'escadrons et en présence de 14 pays.
Le site d'analyse et d'information allemand Firil.net qui rapporte cette information évoque la présence de "plus de 800 chasseurs bombardiers" dans cette opération qui " aurait lieu dans les jours à venir".
"L'Otan avait déjà conçu un plan similaire en juillet dernier, plan qui n'a pas vu le jour : à l'époque certains des membres de l'Alliance et leurs alliés régionaux n'étaient pas militairement disposés et un certain niveau de coordinations entre Moscou et Washington empêchait l'Otan de réfléchir sérieusement à l'option militaire. En effet, le plan précité visait à reproduire le même scénario qu'en Serbie des années 90 à l'exception près que la Russie de 2016 n'a rien de comparable à la Russie d'il y a 20 ans"
La rupture du dialogue entre Washington et Moscou d'une part et la fulgurante progression de l'armée syrienne à Alep de l'autre semblent avoir décidé l'Otan à lancer une grande offensive contre l'armée syrienne.
Mais que cherche l'Otan?
La libération d'Alep par l'armée syrienne aplanira le terrain aux victoires encore plus grandes voire à la reprise totale des régions syriennes par l'armée syrienne.
-Les évolutions sur le terrain ont prouvé aux Américains et à leurs alliés une chose: le " régime Assad a besoin d'un an au maximum pour libérer la totalité du territoire syrien et mettre en échec les plans qui visent à le démembrer. Or la crise en Syrie aurait dû éroder les capacités militaires et économiques de la Syrie, de l'Iran et de la Russie par sa longueur voire sa pérennité.
- Le fait que la Syrie et ses alliés iraniens et russes sortent la tête haute de cette crise revient à offrir sur un plateau d'or le contrôle de la moitié du Moyen-Orient à la Russie , ce qui signifie le déclin progressif de l'Otan et une détérioration de la situation dans laquelle se trouvent les alliés régionaux de l'Alliance à savoir la Turquie, l'Arabie saoudite et les pays arabes du golfe Persique.
-L'écart très réduit entre Hillary Clinton et Donald Trump pousserait les démocrates à recourir à l'option militaire et ce, dans l'objectif d'augmenter les chances d'une victoire démocrate à la présidentielle US.
-Une victoire syrienne garantirait la montée en puissance du Hezbollah, et élargirait le pouvoir de marchandage du camp pro Assad aux négociations.
La Russie n'a d'ailleurs pas caché son inquiétude de voir Washington couper le dialogue car cette décision signifie " le retour des Etats Unis à l'option militaire".
C'est d'ailleurs pour répondre à cette même inquiétude que Moscou, bien au fait du plan de l'Otan a envoyé ses S300 en Syrie. Les batteries de missiles S300 seront déployées dans la base de Lattaquié mais les S400 sont déjà envoyés en Syrie.
Toujours selon les sources allemandes, la réunion de John Kerry et l'opposition syrienne à Washington et son opposition à une solution militaire en Syrie n'ont pas été qu'un leurre, destinée à prendre de court la Russie et ses alliés, une fois l'offensive lancée.
Suivant le plan de l'Otan, l'attaque va commencer par des frappes aériennes d'envergure qui dureront de 3 à 5 jours et viseront essentiellement le centre de commandement et l'Etat major de l'armée syrienne! il y aura également question d'assassinat de haut commandants de l'armée syrienne et d'attaques contre les bâtiments publics aussi bien dans la banlieue de Damas que dans la banlieue d'Alep et de Lattaquié.
800 chasseurs bombardiers décolleront de la Turquie, de la Jordanie et de la Méditerranée et les missiles de croisière et Tomahawk seront tirés depuis les bases américaines dans le golfe Persique. Les chasseurs éviteront évidemment cette partie de l'espace aérien syrien qui est exposées aux S400 russes. Ils pénétreront donc le ciel syrien via le nord-est , l'Irak, la Jordanie et Israël.
" C'est une opération qui ressemble à " Renard du désert", laquelle s'est déroulée en 98 et c'est l'Arabie saoudite qui va la financer", selon les sources allemandes. Aucune intervention terrestre n'aura pas lieu mais les "rebelles formés par la CIA" prendront d'assaut dans les heures suivant les bombardements des lieux visés. Des camions bourrés d'armes venus de la Turquie et de la Jordanie les alimenteront au préalable en armes et en munition.
L'offensive sera déclenchée d'ici quelques jours à moins qu'une trêve parvient à s'installer. Israël n'interviendra que dans le cas d'urgence.
Les Etats Unis ne pourront pas perdre en Syrie car cela signifierait la défaite de leurs alliés ......
Et la Russie? la réponse est bien claire.... il n'est pas question pour le camp pro Assad non plus de perdre.