Les médias français ont révélé l’existence de 18.000 crânes d’Algériens exécutés au Musée de l’Homme à Paris. Un fait que les autorités françaises s’étaient bien gardées de dissimuler.
Selon une enquête réalisée par France 24, « plus de 150 ans après leur mort, les crânes de ces résistants font partie des collections anthropologiques du Musée de l'Homme à Paris ». La chaîne propose de savoir comment ils sont arrivés là et si un jour, ils seront rapatriés en Algérie ?
« En mai 2011, l’archéologue et historien algérien Ali Farid Belkadi lançait une pétition « pour le rapatriement des restes mortuaires algériens conservés dans les musées français », en particulier les crânes de résistants algériens tués par le corps expéditionnaire français dans les années 1840 et 1850, qu’il venait de retrouver dans les réserves du Musée de l’Homme à Paris.
Alors que cet appel était lancé un an après le vote, par le Parlement français, d’une loi exigeant la « restitution [à la Nouvelle-Zélande] de toutes les têtes maories détenues en France », il n’a eu malheureusement que très peu d’écho. En mai dernier, l’universitaire et écrivain algérien Brahim Senouci a lancé un nouvel appel pour que soient restituées les « têtes des résistants algériens détenues par le Musée de l’Homme », afin que leur pays les honore, avec cette fois un écho nettement plus large », rapporte le quotidien français Le Monde.
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme estime à 10 millions le nombre d’Algériens tués durant la période de la colonisation de l’Algérie par la France.
Les autorités algériennes veulent que l’État français avoue ces crimes et paye des indemnités aux survivants de la tragédie. Mais la France croit que cette phase de l’Histoire doit être archivée et que les regards doivent converger vers l’avenir.
La conquête de l’Algérie par la France, accompagnée d’une colonisation de peuplement, a duré plusieurs décennies (1830-1871). Au terme d’une guerre de 8 ans contre la présence coloniale, l’Algérie devient indépendante en 1962.
La France a toujours échoué dans l’archivage de ses atrocités tout au long de cette période. Les organisations juridiques de l’Algérie n’ont jamais cessé d’être aux chausses de leur ancien colonisateur, accusé du massacre du peuple et des résistants algériens.