Selon l’institut de conjoncture berlinois DIW la croissance n'atteindra que 1 % l'an prochain, après 1,9 % cette année.
Le Brexit va peser sur la croissance allemande en 2017. C'est en tout cas la conviction de plusieurs instituts de conjoncture allemands. Jeudi dernier, le DIW a sabré sa prévision de croissance de 1,4 à 1 % pour 2017, après un rythme attendu de 1,9 % en 2016.
« L'économie allemande va connaître un coup de frein net l'année prochaine, a déclaré son président Marcel Fratzscher. Le vote en faveur du Brexit de la population britannique crée de l'insécurité et va conduire beaucoup d'entreprises dans le monde à reporter leurs investissements ».
Les économistes évaluent l'effet du « Brexit » à 0,3 point de croissance et ajoutent un autre facteur : trois jours non travaillés de plus que cette année, car plusieurs jours fériés tomberont pendant la semaine. Cet effet de calendrier représente selon lui un effet de 0,4 point de croissance.
Un peu moins pessimiste, l'institut de conjoncture de la ville de Halle IWH estime cet effet à 0,3 point et table pour l'an prochain sur une progression de 1,2 % du PIB allemand. Jusqu'ici, il prévoyait une croissance de 1,6 % mais prédit un ralentissement des exportations et de la demande des ménages, devenu un pilier de la croissance allemande.
« Le vote du Brexit freine aussi ici la croissance, mais il n'étouffe pas la conjoncture », juge de son côté Stefan Kooths, directeur du centre de prévision de Kiel IfW. S'il reste globalement plus optimiste que ses confrères, il a corrigé lui aussi jeudi sa prévision de croissance de 2,1 à 1,7 % pour l'année prochaine. En 2018, il s'attend à un rythme de 2,1 %.
Avec Les Echos