Outre les Iraniens qui sont privés par les autorités saoudiennes du grand pèlerinage du Hadj 2016, les Syriens se sont vus eux aussi interdits de partir pour La Mecque, pour la cinquième année consécutive.
Les autorités saoudiennes ont ordonné, il y a cinq ans, la fermeture de l’ambassade syrienne à Riyad et, partant, la rupture des relations diplomatiques entre la Syrie et l’Arabie saoudite.
Ensuite, le régime saoudien a interdit aux Syriens de se rendre à La Mecque pour effectuer le Hadj en raison de ce qu’il appelait « la politique répressive du gouvernement syrien ».
La haute commission du Hadj de la Syrie vient de rendre public un communiqué, dénonçant cette décision des Al-e Saoud.
« Il incombe à ceux qui ont la direction des lieux saints de rendre service aux pèlerins et il relève du droit de tous les musulmans du monde de pouvoir accomplir les rituels du Hadj, quelles que soient leurs appartenance religieuse ou confessionnelle. Le ministère saoudien du Hadj refuse de signer les accords concernés avec le ministère syrien alors qu’il signe, chaque année, de tels accords avec tous les pays islamiques », indique le texte.
Dans ce droit fil, le cheikh Samer Obeïd, directeur de l’Association internationale Al-Mustafa, a déclaré à l’agence de presse Tasnim que le refus de l’Arabie saoudite de permettre aux Syriens de se rendre à La Mecque était une décision inique et illégale.
« Personne n’a le droit d’empêcher les musulmans de faire leur grand pèlerinage car cela entre en contradiction avec les directives du noble Coran et de l’islam. Les Al-e Saoud politisent le Hadj et le manipulent au profit de leur politique et de leur tendance. »
Il a ensuite proposé la formation d’une délégation, composée d'oulémas du monde musulman, pour qu’elle prenne la direction des rituels du Hadj.