La Rapporteuse spéciale de l'ONU sur la traite des personnes a appelé aujourd’hui, jeudi, le Koweït à abolir son système de « kafala », un parrainage qui permet aux employeurs d'empêcher que les travailleurs étrangers puissent partir ou changer d'emploi et qui est dénoncé comme étant de l'esclavage sous ses formes les plus ancestrales.
Maria Grazia Giammarinaro a ainsi annoncé lors d'une conférence de presse, au terme d'une visite de cinq jours dans ce pays du golfe Persique : « Le système de kafala (...) crée une situation de vulnérabilité qui favorise des abus dans les relations de travail. »
Giammarinaro a ajouté que les travailleurs sont obligés de travailler de longues heures, sont maltraités et battus et que cela conduit des centaines d'entre eux à fuir chaque année leurs employeurs.
Selon l'AFP, ce système qui lie les travailleurs étrangers à leurs employeurs est une pratique courante dans les six monarchies du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) où vivent et travaillent quelque 25 millions d'expatriés.
La Rapporteuse spéciale de l'ONU a enfin enjoint aux autorités koweïtiennes d’assurer la mise en oeuvre des législations sur la traite des êtres humains et de prévenir l'exploitation sexuelle et les abus dans le travail.
Avec l'AFP