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Paris et Londres construisent un mur autour du port de Calais

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le nouveau mur anti-intrusion sera construit de part et d'autre de la RN216. ©Reuters

La France et la Grande-Bretagne ont décidé de construire un mur de quatre mètres de haut autour du port de Calais. Ce mur d’un kilomètre coûtera 20 millions d’euros et aura pour but d’empêcher l’exode des réfugiés vers l’Angleterre.

Les travaux préparatoires de fauchage et débroussaillage ont commencé fin août et le chantier, prévu pour 16 semaines, devrait être achevé avant la fin de l'année.

Ce mur «anti-bruit, anti-intrusion» est construit sur le long de la RN 216, de part et d'autre de la route. Il prolonge la clôture édifiée entre le port de Calais et le pont de Gravelines, près du campement des migrants, pour aller jusqu'au rond-point de la zone industrielle Marcel-Doret.

Ce mur de béton, équipé de caméras de surveillance et d'un système «anti-franchissement type OTAN», est végétalisé sur sa face intérieure, mais pas sur sa surface extérieure, pour éviter «aux migrants de grimper», selon les techniciens de la DIR-Nord, la Direction interdépartementale des routes de la région qui est le maître d'ouvrage.

La symbolique d'une telle infrastructure mais aussi son envergure sur le plan visuel n'ont pas manqué d'engendrer des contestations chez les défenseurs des droits des migrants, les associations ou les militants «No Border».

En Angleterre, une pétition contre la construction du mur a été lancée sur Internet. Ce mur anti-migrant nous rappelle la construction par Israël d’un mur raciste de séparation avec la Cisjordanie occupée, près de la ville de Bethléem. Une fois construite, cette barrière restreindra considérablement l’accès des centaines de familles palestiniennes à leurs terres agricoles et affectera profondément leurs moyens de subsistance.

Israël a commencé en 2002, en pleine deuxième Intifada, à construire cette barrière. Achevée aux deux tiers, elle doit atteindre à terme environ 700 km. Le mur de séparation empoisonne la vie des Palestiniens et est accusé d'établir de fait de nouvelles frontières: son tracé se trouve à 85% en Cisjordanie, isolant 9,4% du territoire palestinien, selon l'ONU.

Avec Le Figaro

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SOURCE: FRENCH PRESS TV