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L'un des proches de Bongo jette l'éponge

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre gabonais de la Justice, M. Moundounga. ©AFP

Quelques jours après l'annonce des résultats de la présidentielle gabonaise en faveur du président sortant, Ali Bongo, et des contestations de son rival, Jean Ping, le ministre de la Justice du Gabon et deuxième vice-Premier ministre, Séraphin Moundounga, a annoncé qu'il démissionnait.

Le Gabon se trouve en pleins troubles post-électoraux après l'annonce de la réélection contestée du président sortant Ali Bongo Ondimba.

"Je me décharge de mes fonctions gouvernementales et je prends congé du Parti démocratique gabonais (PDG - au pouvoir)", a déclaré le ministre dans une déclaration à la télévision d'opposition TV+. Il s'agit de la première défection de haut niveau depuis le début des troubles mercredi dernier.

"En cas de nouveau comptage, si les résultats annoncés sont confirmés, le PDG en sortirait grandi et son candidat conforté tandis que l'opposition n'aurait plus rien à redire", a déclaré M. Moundounga en référence à Ali Bongo. "Si par contre les résultats sont infirmés, le PDG devra en tirer les conséquences", a-t-il ajouté.

Le ministre de la Justice et des Droits humains, considéré comme l'un des protégés du président, démissionne alors que l'opposition peut déposer un recours devant la Cour constitutionnelle jusqu'à jeudi pour contester le résultats de l'élection.

Les analystes politiques voient à travers ces troubles les traces des ingérences étrangères. Loin d'être un président charismatique et populaire, le protégé de Paris, Ali Bongo, ne semble plus avoir la bonne presse auprès de l'Elysée qui se penche plutôt pour son adversaire Jean Ping, richissime homme d'affaire et ami du président ivoirien Alassane Ouattara

D'aucuns affirment qu'en abandonnant Bongo, l'ex-puissance colonialiste française cherche à consolider ses assises dans ce pays pétrolifère où elle détiennent une base militaire. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV