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Israël bombarde la bande de Gaza sous l’œil indifférent de la communauté internationale

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Selon un bilan publié samedi par L’UNICEF, plus de 70 mineurs ont péri - sur un total d'environ 340 morts décomptés par les services de secours de Gaza - depuis le début de l'opération militaire israélienne le 8 juillet. © La Libre.be

Reportage réalisé par notre notre correspondant, Ashraf Shannon. 

Les Palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza craignent une nouvelle guerre d’Israël, après que l’armée israélienne a pilonné Gaza plusieurs dizaines de fois. Ces attaques violent la trêve d’août 2014 qui avait mis fin à la guerre de 50 jours qu’Israël avait infligée aux Gazaouis.

Dimanche soir et lundi matin, l’armée israélienne a lancé plusieurs dizaines de frappes aériennes sur la bande de Gaza et pilonné l’enclave à l’artillerie lourde, causant des dégâts considérables à des infrastructures essentielles.

Les Israéliens ont pris pour cible les villes de Beit Hanun, Beit Lahya et Jabalia, au nord de la bande de Gaza.

Ces attaques ont été les plus violentes depuis la fin de la guerre de 50 jours qu’Israël a menée contre Gaza en 2014.

Cette nouvelle flambée de violence fait craindre aux habitants de Gaza qu’Israël prévoie une nouvelle guerre contre la bande côtière.

« Nous dormions dans notre maison quand tout à coup un drone a lâché une roquette qui a explosé de l’autre côté de la rue. Le drone a ensuite fait demi-tour pour tirer une autre roquette. Cela a réveillé en nous le souvenir de la guerre. Mes petits-enfants se sont cramponnés à tout ce qu’ils trouvaient. Cette terre nous appartient et nous n’avons nulle part où aller, nous n’avons aucun autre pays où aller », témoigne Kefayah al-Masri, une femme d’un certain âge.

Selon les analystes, l’intensité des attaques est le signe que le ministre de la Guerre d’Israël, Avigdor Lieberman, a décidé d’intensifier sa politique agressive à l’encontre des Palestiniens.

 « Les récents bombardements israéliens contre Gaza sont les plus violents depuis l’attaque de 2014. Avigdor Lieberman veut laisser sa marque au niveau opérationnel israélien », a fait remarquer Mussa’ab Bashir, analyste militaire.

Les Palestiniens de Gaza, surtout les enfants, sont toujours traumatisés par la guerre de 2014.

Les trois dernières guerres d’Israël contre Gaza ont été précédées par des déclarations bellicistes des responsables israéliens.

Écoutons le témoignage d’un garçon palestinien:

« J’étais terrifié lorsque les bombardements ont commencé et je voulais juste me mettre en sécurité quelque part. Ma nièce a commencé à pleurer et sa mère ne parvenait pas à la calmer. Nous avons couru hors de la maison sans savoir où nous allions. Je demande d’annuler la guerre qui se prépare. Nous ne voulons pas de guerre. Il y a deux ans, notre ennemi a tué plus de 2200 personnes, dont 570 enfants, qui sont devenus des martyrs. Ils ne cessent de rompre la trêve et de nous causer de la peine et des souffrances. »

La dernière guerre israélienne a ravagé les infrastructures de la bande de Gaza et des quartiers tout entiers.

Les habitants disent que l’omerta internationale sur les crimes israéliens passés donnera sans doute le feu vert pour entreprendre une opération militaire de grande envergure contre cette bande côtière assiégée.

Au cours de la guerre de 2014, les forces israéliennes ont tué et blessé des milliers de Gazaouis.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV