Des bombardiers russes ont frappé mardi pour la première fois des positions takfiristes en Syrie en décollant d'un aérodrome en Iran, un pas supplémentaire dans la coopération militaire entre les deux pays.
Le ministère russe de la Défense, cité par Sputnik, a a publié une vidéo où des bombardiers Tu-22M3 et Su-34 avaient décollé de la base militaire de Hamedan, dans le nord-ouest de l'Iran, pour frapper en Syrie des positions des groupes takfiro-wahhabites Daesh (EI) et du Front al-Nosra.
Ces frappes ont permis, selon le ministère, la destruction de "cinq grands dépôts d'armes et de munitions" et de camps d'entraînement à Deir Ezzor, Saraqeb dans la région d'Idleb et à Al-Bab, une ville tenue par Daesh dans la région d'Alep.
Les avions russes ont également frappé trois centres de commandement dans les régions de Jafra et Deir Ezzor, éliminant "un grand nombre de combattants", selon le communiqué.
C'est la première fois que la Russie utilise un pays tiers pour mener des frappes en Syrie depuis le déclenchement de sa campagne militaire, il y a près d'un an.
L'annonce de ces frappes a été précédée par la visite lundi à Téhéran du vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, qui a été reçu par le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif pour évoquer notamment le conflit syrien.
Auparavant, les bombardiers russes à long rayon d'action décollaient d'un aérodrome situé sur le territoire de la Russie, tandis que les bombardiers de première ligne décollaient de la base aérienne de Hmeimim, en Syrie.
Des bombardiers stratégiques Tu-22M3 partis de Russie avaient déjà frappé la Syrie mais la base de Hamedan, situé à moins de 1.000 km de la frontière syrienne, réduit considérablement leur temps de vol.