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Bahreïn à l'heure du procès de Qassem

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La manifestation des partisans du cheikh Issa Qassem à Bahreïn en 2013. ©AFP

Des milliers de Bahreïnis ont de nouveau organisé des manifestations, à la veille du procès du cheikh Qassem, leader des chiites bahreïnis.

Le peuple de Bahreïn a une fois de plus exprimé sa solidarité avec le cheikh Qassem, chef religieux dont la nationalité a été retirée sur l'ordre du régime de Manama.

Les manifestants sont descendus dans les rues par milliers à l’aube ce dimanche (14 août), après la prière du matin, et se sont rassemblés prés du domicile du Cheikh.

Dans la foulée de la répression des opposants, le régime des Al-e Khalifa a accusé le Cheikh Issa Qassem de « blanchiment de capitaux et d'aide au terrorisme ». Qassem a aussi été déchu de sa nationalité le 20 juin dernier.

Selon le site Duraz Mirror, au cours de ces manifestations, les Bahreïnis ont condamné encore une fois le régime des Al-e Khalifa en scandant des slogans.

Le procès du cheikh Qassem, qui aurait dû avoir lieu le 27 juillet, a été repoussé en raison du refus du cheikh de se présenter au tribunal et des contestations populaires croissantes. Le procès a été reporté à ce 14 août. 

Le ministère de l'Intérieur de Bahreïn prétend que le cheikh utilise sa position de dignitaire religieux éminent « au service des intérêts étrangers et de la propagation de la violence et des conflits sectaires ». Le cheikh Qassem se défend contre ces allégations et les qualifie de sans fondement. Les Bahreïnis ont organisé un sit-in devant la maison du cheikh depuis la déchéance de sa nationalité.

Et cependant, les rapports font état de la poursuite des manifestations et de l’organisation d’autres protestations à 20 h, heure locale.

Le cheikh Issa Qassem, qui est aussi considéré comme le chef spirituel de la révolution de Bahreïn, a regagné son pays en 1971 après un séjour à Najaf. Il a été élu député du Parlement à la majorité des voix, et il a été membre de l’Assemblée nationale de Bahreïn jusqu'à sa dissolution.

Le Centre des droits de l'homme de Bahreïn a également condamné la déchéance de nationalité du cheikh Qassem et l’a dénoncée comme étant une décision arbitraire et totalement opposée au droit international.

Selon la chaîne locale Satra, la répression des protestataires et de l’opposition par le régime des Al-e Khalifa continue. Ils ont été réprimés par les forces de police samedi soir. Le régime a tué des dizaines de personnes au cours de ces confrontations et a condamné de nombreuses personnes à de longues peines de prison.

Bahreïn a été la scène de manifestations populaires depuis février 2011. Le peuple exige des reformes et la libération des prisonniers politiques.

Les ONG de défense des droits de l'homme ont condamné à plusieurs reprises le régime des Al-e Khalifa pour la répression des opposants et ont réclamé que l'on procède à des reformes du système politique du pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV