Hier vendredi, 22 juillet 2016, en banlieue parisienne, quelques milliers de personnes participaient à une marche blanche en protestation à la mort d’Adama Traoré, jeune homme de 24 ans, mort mardi dernier durant sa garde à vue.
Les manifestants au nombre de 5000 selon les organisateurs, et 1500 aux dires de la police, criaient « Justice pour Adama »; « Pas de justice, pas de paix » ou encore « assassins » à l'adresse de gendarmes qui ont rapidement recadré les protestataires.
Une minute de silence a même été respectée en la mémoire d’Adama dont la famille demande une deuxième autopsie ; la première n’ayant pas révélé de « traces de violences » mais seulement « des égratignures. »
Durant la nuit, des tirs de mortiers construits de manière artisanale ont été également constatés par un photographe de l'AFP.
En outre, la préfecture du Val-d'Oise a fait état de six feux de poubelle et dix feux de voitures avant d’ajouter que « le dispositif est monté en puissance avec des renforts de police ».
La mort d'Adama Traoré a entraîné depuis mardi dernier, plusieurs nuits d'échauffourées dans 5 communes du département de Val d’Oise situé en banlieue parisienne.
Selon une source proche de l'enquête, Adama Traoré se serait interposé lors de l'interpellation de son frère, le véritable suspect recherché dans une affaire d’extorsion de fonds, avant d'être lui-même interpellé.
Avec Le Monde