Sévèrement désapprouvé après l'attentat de Nice, le président français François Hollande, est monté en première ligne vendredi pour défendre l'action de l'exécutif face à la menace terroriste.
Bernard Cazeneuve, dont la tête est réclamée par certains partis politiques, "a toute ma confiance", a déclaré le chef de l'Etat après un Conseil de défense convoqué huit jours après le massacre perpétré par un Tunisien de 31 ans sur la Promenade des Anglais à Nice le jour de la Fête nationale.
L'opposition de droite et aussi les partis d'extrême droite du Front national et communiste PCF ont vivement mis en cause la gestion du ministre, accusé d'insuffisances dans la sécurisation de cette ville de la Côte d'Azur le 14 juillet.
A Nice, "c'est le monde qui a été la cible des terroristes", a-t-il dit, soulignant que le tueur "s'est inspiré de la propagande de Daech pour commettre cet horrible crime".
La menace terroriste "va durer", "nous devons nous défendre", a averti François Hollande. L'état d'urgence instauré au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts, des centaines de blessés) et qui vient d'être prolongé jusqu'à janvier "ne nous prémunit pas de tout", a-t-il ajouté. Il a rappelé avoir décidé un recours aux réservistes dans la police, la gendarmerie et l'armée pour épauler les forces de l'ordre sous pression sur le territoire.
Le Premier ministre Manuel Valls a jugé jeudi "insupportable la remise en cause permanente de la parole de l'Etat, du préfet, des policiers".
L'enquête judiciaire a avancé avec l'inculpation et l'incarcération de quatre hommes âgés de 21 à 40 ans et d'une femme de 42 ans ayant été en contact avec le tueur.