Après la mort d’Adama Traoré, jeune homme interpellé par la police mardi après-midi, plusieurs communes du Val d’Oise ont connu des échauffourées deux nuits d’affilée.
Le garçon de 24 ans a d’abord été présenté comme suspect dans une affaire d’extorsion de fond. Mais une source proche de l’enquête a ensuite affirmé qu’Adama Traoré n’était pas le suspect, mais qu’il avait tenté de s’interposer lors de l’arrestation de son frère pour le même motif.
Selon le procureur de la République de Pontoise, Yves Jannier,
Adama "a fait un malaise pendant le trajet dans le véhicule" vers la gendarmerie. "Immédiatement alertés", les pompiers sont intervenus pour lui porter secours, mais n'ont pas pu le ranimer.
Et d'ajouter:
Adama Traoré souffrait d'une "infection très grave", "touchant plusieurs organes" et n'a pas subi de violences.Le médecin légiste n'avait pas relevé de "traces de violence significatives”. Des "égratignures" ont été constatées, "mais rien de significatif".
Mardi, la nouvelle de la mort du jeune homme lors de son interpellation par les gendarmes avait déjà déclenché des incidents dans les heures qui ont suivi, notamment dans le quartier Boyenval à Beaumont-sur-Oise. Cinq gendarmes, ont été légèrement blessés, visés par des tirs d’armes à plombs, et neuf véhicules ont pris feu.
Selon la police, 15 voitures ont été incendiées et 35 feux ont été allumés sur la voie publique. La police a aussi recensé deux tentatives d’incendie contre une école maternelle et la mairie de Beaumont-sur-Oise.
D’autres violences ont éclaté aux alentours de la commune, à Persan et Bruyères-sur-Oise, mais, selon un communiqué de la Préfecture, la situation était maîtrisée à 4h30.