Le Fonds monétaire international a affirmé vendredi continuer d'apporter "sa confiance" à sa directrice générale Christine Lagarde, qui sera jugée en France en tant qu'ancienne ministre de l'Economie pour sa "négligence" supposée dans l'affaire Crédit Lyonnais-Bernard Tapie.
Le conseil d'administration du FMI, qui représente ses 189 Etats-membres, "continue d'exprimer sa confiance dans la capacité de la directrice générale de s'acquitter efficacement de ses fonctions", a déclaré le porte-parole de l'institution, Gerry Rice, dans un communiqué.
Vendredi, la Cour de cassation française a définitivement validé le renvoi devant un tribunal de la dirigeante, qui devra s'expliquer sur sa décision prise en 2007 de saisir un tribunal arbitral pour trancher le litige entre M.Tapie et le Crédit Lyonnais concernant la vente d'Adidas.
Cette juridiction privée avait, en 2008, alloué 404 millions d'euros à Bernard Tapie, une décision invalidée depuis, qui a donné lieu à une enquête distincte pour escroquerie en bande organisée.
Le conseil d'administration a été "tenu informé" de cette affaire et "continuera" de l'être, a affirmé M. Rice.
Dans un entretien à l'AFP début juillet, la dirigeante avait assuré être "concentrée entièrement" sur sa mission au FMI mais avait assuré qu'elle exposerait "très clairement" ses arguments devant un tribunal en cas de procès.
Mme Lagarde, qui se trouve actuellement en Chine pour une réunion du G20-Finances, a entamé le 5 juillet son deuxième mandat de cinq ans à la tête du FMI.
Avec AFP