Le chef de la branche politique du Comité des forces populaires du Yémen estime que la délégation pro-Hadi est instrumentalisée par Riyad et Washington, et les vrais interlocuteurs du mouvement Ansarallah sont les Américains.
"Le président démissionnaire du Yémen, Mansour Hadi, et ceux qui l'entourent à Riyad, ont dévié du chemin du règlement politique de la crise au Yémen", a constaté ce jeudi Mohammad Saleh alNaïmi, chef du bureau politique du Comité des forces populaires, cité par l'agence de presse iranienne Fars.
"En apparence, c’est la délégation dirigée par l’ex-président yéménite constituait une partie indépendante dans les négociations de paix au Koweït, mais dans la pratique, ce sont les Américains qui tirent les ficelles", a-t-il ajouté.
il a souligné que les frappes aériennes menées sur le sol yéménite par l’Arabie saoudite n’ont jamais cessé et que la délégation pro-Hadi ne respecte pas ses engagements vis-à-vis du cessez-le feu. "Suite à ses défaites successives sur le terrain, notamment dans les zones frontalières, les Saoudiens ont intensifié les attaques aériennes", a-t-il poursuivi.
Malgré les tentatives de la délégation pro-Hadi, soutenue par l'Arabie saoudite, d’entraver le processus des négociations de paix et la position de Mansour Hadi qui rejette ses responsabilités dans les discussions, M. Naïmi s’est déclaré optimiste quant à la reprise des négociations dans un proche avenir.