Amnesty international a dénoncé mercredi "une multiplication des disparitions forcées sans précédent" en Egypte et le recours à la torture pour "éliminer la contestation pacifique".
"Les disparitions forcées sont devenues un des instruments clés de la politique d'Etat en Egypte", déplore Amnesty qui dans un rapport accuse la police d'avoir recours à ces méthodes "afin d'intimider les opposants et d'éliminer la contestation pacifique".
Le président Sissi est régulièrement accusé par les organisations internationales des droits de l'Homme d'avoir instauré un pouvoir ultra-répressif en Egypte depuis qu'il a destitué en 2013 Mohamed Morsi.
Les autorités égyptiennes nient régulièrement avoir recours à la torture. Mais le Conseil national des droits de l'Homme avait annoncé début juillet avoir recensé 266 cas de disparitions forcées entre avril 2015 et mars 2016.
"La lutte contre le terrorisme" sert de "prétexte pour enlever, interroger et torturer les gens qui contestent la politique des autorités", souligne Philip Luther, directeur d'Amnesty international pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord.