L'Amérique n'est "pas aussi divisée qu'on le suggère", a affirmé samedi Barack Obama face à la colère contre les brutalités policières et au traumatisme créé à Dallas par un ancien soldat noir qui a tué jeudi cinq policiers blancs.
Dans son équipée sanglante, motivée par son désir d'abattre des policiers blancs, Micah Johnson a semé le chaos dans cette grande ville du Texas et choqué la nation américaine.
Mais cet individu "dément" ne représente ni les Noirs américains, ni "l'esprit avec lequel nous devons aller de l'avant", a ajouté le président des Etats-Unis dans une conférence de presse à Varsovie.
"Il y a du chagrin, de la colère, de l'incompréhension", a poursuivi Barack Obama. "Mais il y a de l'unité". Le président américain a aussi appelé ses concitoyens à ne plus fermer les yeux sur la prolifération des armes à feu.
De même plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi soir à New York pour dénoncer, pour la troisième soirée consécutive, les violences policières contre des noirs.
Le quartier général de la police de Dallas a été mis en alerte pendant quelques heures samedi après avoir reçu une menace contre ses fonctionnaires, mais des perquisitions n'ont rien donné.
Des centaines de contestataires ont défilé dans la rue en Californie manière de protester contre des fusillades meurtrières de la police contre les Noirs en Louisiane et à San Francisco.
De même à Rudyland en Nouvelle-Angleterre et à Salt Lake City, capitale de l'Etat d'Utah des centaines de contestataires ont battu le pavé manière de soutenir le mouvement « la vie des Noirs compte ».
Ce rassemblement protestataire a commencé jeudi-après midi quelques heures avant le meurtre des officiers à Dallas.
Après la fusillade au Texas ce jeudi 7 juillet, les policiers ont essuyé des tirs dans trois autres Etats américains, en Géorgie, dans le Missouri et le Tennessee. Mais après le meurtre de cinq policiers jeudi à Dallas (Texas), le ton était mesuré au départ du cortège, une manifestante remerciant même les nombreux policiers encadrant la manifestation.
Les appels à lutter contre les préjugés raciaux ont continué à émaner de toutes les composantes de la société, inquiètes que la situation ne dérape vers de nouvelles violences.
Par AFP