L’ONG Amnesty International a pointé de doigt Ankara, Washington, Riyad et Doha pour avoir fourni es armes aux groupes terroristes le Front al-Nosra et Ahrar al-Cham qui opérant en Syrie.
Amnesty International a annoncé dans un rapport que cinq groupes terroristes opérant dans le Nord syrien ont commis des crimes de guerre comme le rapt, la pratique de torture et les exécutions sommaires.
Amnesty cite les groupes Noureddine Zinki, le Front Al-Chamia et la Division-16, qui font tous les trois partie de la coalition terroriste « Fatah Halab » (« la conquête d’Alep »), mais aussi Ahrar Al-Cham, soutenu par Riyad, ainsi que les terroristes du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida. « Certains bénéficient du soutien du Qatar, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et des Etats-Unis », insiste l’ONG pour la première fois de façon explicite.
Le rapport d’Amnesty recense 24 cas d’enlèvement par des groupes armés entre 2012 et 2016 », ciblant notamment des militants pacifiques ou même des enfants », ainsi que des minorités religieuses.
Beaucoup de civils vivent dans la peur constante d’être enlevés, s’ils critiquent la conduite des groupes terroristes, ou s’ils ne respectent pas les règles strictes qu’ils leur imposent.
Selon l’ONG, entre 2014 et 2015, cinq personnes affirment avoir été torturées par Noureddine Zinki et le Front Al-Nosra.
Amnesty en appelle aux pays du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), notamment les Etats-Unis, le Qatar, la Turquie et l’Arabie saoudite, pour « cesser tout transfert d’armes ou tout autre soutien aux groupes impliqués dans des crimes de guerre ou d’autres violations flagrantes ».