Dans la foulée des restrictions imposées à la majorité chiite de Bahreïn, le régime de Manama a qualifié d’illégale la tenue de la prière d’Aïda Al-Fitr ce mardi.
Emboîtant le pas à son allié saoudien, le régime bahreïni a décrété la journée de mercredi "Aïd al-Fitr". Et il a interdit à la population toute célébration de cette fête, ce mardi.
Aid al Fitre marque la fin du mois de Ramadan, un mois de jeûne dans le canlendrier musulman.
Des Oulémas chiites mais aussi sunnite de Bahreïn jugent cette décision comme allant à rebours des préceptes de l'Islam.
En allusion aux récentes démarches du gouvernement bahreïni adoptées à l’encontre des chiites, des groupes de défense des droits de l’Homme ont tiré la sonnette d’alarme quant à l’escalade des divergences au sein de la société bahreinie.
Le gouvernement de Manama a annoncé illégales les activités de l'"Association al-Wifaq", qui est le plus grand parti politique des chiites bahreïnis.
Le régime en place a déchu de sa nationalité le plus haut dignitaire le cheikh Issa Qassem.
La justice du royaume bahreïni a également alourdi en appel la peine du chef de l’opposition chiite, le cheikh Ali Salman. Condamné à 4 ans de prison en juin 2015, il a vu sa peine passer à 9 ans.
L'opposant et militant bahreïni des droits de l'Homme Nabil Rajab hospitalisé déjà , était de retour en prison en dépit de son état de santé qui s'aggrave, selon une avocate.