Le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la prévention du génocide, Adama Dieng, s'est déclaré mercredi préoccupé par la décision prise par le Ministère bahreini de l'Intérieur de déchoir de sa nationalité, le Cheikh Issa Qassem et de l’impact que cette décision pourrait avoir sur les tensions croissantes à Bahreïn.
M.Dieng a alors déclaré dans un communiqué :
« Je sais que la décision concernant Cheikh Issa Qassem a déclenché de nouvelles manifestations, ce qui pourrait augmenter les tensions à Bahreïn dans les prochains jours » en ajoutant : « Je demande au gouvernement d'assurer que la liberté de réunion pacifique soit pleinement respectée et que les manifestations soient gérées conformément aux obligations de Bahreïn en vertu du droit international des droits humains. Je demande également aux manifestants d'exercer leurs droits de manière pacifique et d'éviter tout acte de violence »
M. Dieng reconnaît que cette décision de révocation est la dernière d'une série de mesures prises par les autorités bahreïnies au cours des dernières semaines pour restreindre la jouissance des droits de l'homme dans ce pays.
Par ailleurs, l’ONU a relevé depuis juillet 2014, 250 cas de révocation de nationalité bahreinie « en raison d'une prétendue déloyauté à l'égard des intérêts du Royaume », comme le relève le site de l’organisation.
Le Conseiller spécial a alors demandé aux autorités bahreïnies de « chercher à désamorcer la situation » en expliquant à juste titre : « La répression ne supprimera pas les doléances des gens; elle ne fera que les augmenter » !
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'était déclaré aussi mardi, préoccupé par la montée de la répression au cours des dernières semaines à Bahreïn.