Le régime bahreïni a suspendu les activités d'Al-Wefaq, mouvement de l'opposition pacifique.
La décision de Manama fait planer la menace d'une interdiction pure et simple de l'opposition.
Le sort d'Al-Wefaq est maintenant suspendu à une décision de justice qui l'accuse de violer les lois de ce pays.
Al-Wefaq anime un mouvement de protestation pacifique qui réclame une véritable monarchie constitutionnelle.
Le chef d'Al-Wefaq, Ali Salmane, purge une peine de 8 ans de prison pour complot contre le régime qui l'accuse d'incitation à la désobéissance et à la haine confessionnelle.
Le tribunal administratif de Bahreïn qui a décidé cette suspension l'accuse d'avoir violé la loi. Il a également ordonné la fermeture des locaux d'Al-Wefaq et le gel de ses fonds.
Ce mouvement était dans le collimateur des autorités qui avaient suspendu fin octobre 2014 ses activités pendant trois mois à la demande du ministère de la Justice.
Lors de cette première suspension, Al-Wefaq avait été accusé de violer la loi sur les associations en tenant des assemblées générales sans quorum ou pour manque de transparence comme l'exige la réglementation. Les partis politique étant interdits à Bahreïn, Al-Wefaq a un statut d'association. Et le ministère de la Justice est en charge des associations.
Bahreïn vit une crise politique depuis la répression en 2011 du mouvement de contestation pacifique aux revendications sociales et égalitaires. La majorité de la population conteste les discriminations imposées par le régime au pouvoir.