A Bahreïn, le militant des droits de l'Homme Nabil Rajab a de nouveau été arrêté lundi par les forces de sécurité, a indiqué sa famille sur Twitter.
Selon l’épouse de ce militant bahreïni, Nabil Rajab a été interpelé à l'aube par les forces de sécurité du régime des Ale Khalifa qui ont fait irruption dans son domicile à Bani Jamra, village chiite près de Manama.
"Notre maison a été fouillée et mon mari Nabil Rajab a été arrêté", a tweeté Sumaya Rajab, l'épouse du militant. Quant à son fils, Adam Rajab, il a déclaré :
« Il n’y a rien de nouveau. La seule différence est que mon père est passé d’une grande prison à une petite. Quand est-ce qu’ils vont comprendre que la liberté s’est installée à l’intérieur de chacun de nous et qu’ils ne peuvent pas nous en priver ? ».
Cela intervient alors que les autorités de Bahreïn n’ont pas laissé une délégation active en matière des droits de l’Homme se rendre à Genève en vue d’assister à la réunion du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
Depuis le soulèvement de février 2011, Bahreïn est le théâtre de manifestations anti-régime qui sont toutes réprimées par les forces de sécurité du régime de Manama.
En mars dernier, des militaires saoudiens et émiratis ont été déployés à Bahreïn pour aider le régime bahreïni dans sa répression des manifestations pacifiques.
Des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées ou arrêtées lors de la répression. Amnesty International et bien d'autres organisations de défense des droits de l’Homme ont souvent blâmé le régime bahreïni pour les violations systématiques des droits de l'Homme contre les militants de l'opposition et les manifestants anti-régime.
Nabil Rajab a été arrêté plusieurs fois depuis le début du soulèvement contre le régime dans cette petite île du golfe Persique en 2011.
Il a été condamné à six mois de prison en janvier 2015 pour avoir critiqué le régime Ale Khalifa. En mai dernier, un tribunal de Bahreïn a confirmé la peine de prison contre Nabil Rajab.
Rappelons qu'il est le directeur du Centre bahreïni pour les droits de l'Homme et secrétaire général adjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme.