Le procureur général de Bahreïn a accusé 18 citoyens d'avoir, selon lui, espionné pour le compte de l'Iran et du Hezbollah libanais dans le but de porter atteinte à la sécurité de ce pays.
"Les enquêtes menées par le procureur prouvent que les accusés ont mis sur pied un noyau secret pour provoquer les citoyens bahreïnis contre l'ordre au pouvoir et les inciter à changer de gouvernement", a annoncé l'agence de presse gouvernementale de Bahreïn.
"Les accusés étaient en contact avec l'Iran et le Hezbollah et en contrepartie du soutien financier et technique de ces derniers, ils leur fournissaient des rapports sur la situation politique, économique et sociale de Bahreïn", a ajouté cette source.
"Il est prouvé que l'argent reçu a été dépensé pour soutenir les condamnés et les détenus dans des dossiers relatifs au terrorisme et aux groupes terroristes à Bahreïn", est-il dit dans ce rapport.
"10 accusés sont en détention tandis que les autres seront jugés par contumace", a ajouté ce rapport.
La Cour d'appel de Bahreïn a condamné, il y a 3 jours, 5 Bahreïnis à la prison à vie et les a déchus de leur nationalité pour avoir, selon elle, espionné en faveur de l'Iran.
Une autorité du ministère iranien des Affaires étrangères a jugé ces accusations sans fondement.
"Pour détourner l'attention de l'opinion publique de la crise interne et ne pas répondre de la violation des droits de l'homme, le régime bahreïni cherchent depuis le début des protestations populaires à viser certains pays par des accusations infondées", a ajouté cette autorité iranienne.
"Les approches policière, sécuritaire et ethnique adoptées par le gouvernement bahreïni non seulement ne conduiront pas au règlement des difficultés dans ce pays mais de surcroît elles les aggraveront", a-t-elle poursuivi.