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La loi Travail, dictée en 2012 ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre français, Manuel Valls, et sa ministre du Travail, Myriam El Khomri. (Photo d'archives)

La loi travail était déjà là bien avant l’arrivée de François Hollande.

La seule liberté qu’il avait (lui ou tout autre président), c’était de choisir la manière dont il devait la faire passer, et peut-être aussi le moment propice pour la faire passer. Cela signifie qu’il ne reviendra pas en arrière, du moins tant que les forces opposées à la loi resteront moins menaçantes que celles de la Finance, c’est-à-dire celles qui gouvernent, selon son propre aveu. Et quand on parle de finance et de marché, on parle évidemment de Wall Street et de la City.

Cette vidéo a été tournée le 19 mars 2012, deux mois avant l’élection de François Hollande. La coopérative audiovisuelle et cinématographique de production et d’édition « Les Mutins de Pangée » avait alors eu une entrevue avec Nicolas Doisy, l'économiste en chef du courtier Cheuvreux au siège de la banque de financement et d'investissement du Crédit Agricole. Son discours est sans ambiguïté. Hollande ne fait qu’imposer une loi Travail qui a été décidée par l’Europe et la haute finance.

Un gouvernement de droite aurait fait exactement pareil. L’économiste savait déjà que l’appartenance de la France à l’euro imposerait au prochain président, quel qu’il soit, des réformes visant à « flexibiliser le marché du travail » et « remettre en cause le CDI », comme cela a déjà été fait en Allemagne, en Espagne, en Italie ou en Grèce. Cela consiste a « réduire substantiellement les garanties des travailleurs en CDI et imposer plus de flexibilité sur les travailleurs français ». Donc, lorsqu’on entend Valls nous dire que ces réformes sont bonnes pour les salariés, il n’y a pas pire tromperie de la part du gouvernement.

Le sourire aux lèvres, l’économiste nous explique que dans tous les cas, ce sont les électeurs qui seront déçus et les marchés qui gagneront. « Regardez la Grèce, regardez l’Espagne, regardez l’Italie, regardez tout ce qui se passe en Europe depuis 2010. On a bien vu que de toute façon, à la fin c’est toujours le marché qui l’emporte. Je ne suis pas en train de dire que le marché a nécessairement raison au sens moral du terme mais en tout cas, il aura raison dans les faits puisqu’il s’imposera, ça c’est clair. »

Photo: Nicolas Doisy

source: http://fawkes-news.blogspot.fr/2016/05/loi-travail-prevue-avant-2012-par-la.html

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SOURCE: FRENCH PRESS TV