Les tergiversations du régime saoudien dans les négociations sur le grand pèlerinage 2016 ont amené les autorités iraniennes à ne pas envoyer de pèlerins à la Mecque.
Cette décision de l'Iran a suscité la grogne de certains princes et responsables du ministère saoudien du Hajj qui déplorent la politique irrationnelle des autorités de leur royaume.
Et ce alors que le prince Mohamed Ben Nayef et Mohamed Ben Salman vice-prince héritier se dérobent aux accusations de sabotage formulées à leur encontre et tentent d'imputer la responsabilité de l’échec des négociations avec la partie iranienne aux autres princes de la cour.
Dans ce contexte, les autorités saoudiennes ont ordonné aux médias saoudiens, émiratis et qataris à leur solde, de tenir compte dans leurs analyses et rapports sur les cérémonies du Hajj 2016 des quatre axes suivant :
1- Dans les commentaires et les reportages, la République islamique d’Iran doit être tenir comme principal responsable de la non-participation de pèlerins iraniens aux rituels du hajj.
2- Aucun média n’a le droit d’annoncer les conditions des Al-e Saoud sur l’interdiction d’utiliser des Corans avec une traduction en persan par les pèlerins iraniens, d’installer des drapeaux iraniens sur des campements iraniens, et sur l'interdiction aux médecins iraniens d’accompagner les pèlerins à Mina et Arafat…
3- Ils doivent suggérer que les Iraniens avaient tenté de politiser les rituels du hajj.
4- Les médias n’ont pas le droit de mentionner le fait que l’Iran insistait sur le respect de la dignité des pèlerins iraniens en Arabie saoudite.