L'Iran a annoncé dimanche qu'il n'enverrait pas cette année de fidèles au grand pèlerinage de La Mecque en Arabie saoudite.
Dans ce contexte, le ministre iranien de la Culture Ali Jannati a déclaré qu’après deux séries de négociations sans résultat et entravées par des Saoudiens, les pèlerins iraniens ne pourront malheureusement pas effectuer le hajj.
« L'Arabie saoudite s'oppose au droit absolu des Iraniens d'accomplir le hajj et partir au grand pèlerinage qui est l'un des piliers de l'Islam », a dénoncé par ailleurs l'Organisation iranienne du Hajj.
Le président de l’Organisation iranienne du Hajj a déploré le manque d’autorité des négociateurs saoudiens: " Le ministère saoudien du Hajj et ses responsables n'avaient pas l'autorité nécessaire pour prendre des décisions ", a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères a tenu à réagir aux accusations iraniennes, en disant que Téhéran avait posé des conditions "inacceptables". "L'Iran a réclamé le droit d'organiser des manifestations, ainsi que des avantages qui créeront le chaos au hajj, ce qui est inacceptable", a-t-il précisé.
Riyad réclamait que les pèlerins iraniens portent des détecteurs tout au long de leur pèlerinage, et qu'ils renoncent à organiser des prières ou à réciter des invocations. La sécurité des pèlerins iraniens n'aurait pas pu être assurée vu le refus des autorités de Riyad de donner des garanties nécessaires.