Alors que Washington prétend n'avoir envoyé en Syrie que ses conseillers militaires, les images récemment publiées révèlent la présence de forces spéciales sur le front.
Un photographe de l'AFP a publié des images des forces spéciales sur les lignes de front. Le Washington Post, de façon erronée, avait prétendu qu'elles avaient été prises dans un village à 48 kilomètres au nord de Raqqa.
Les Forces démocratiques syriennes, qui luttent contre les terroristes de Daech dans le nord de la Syrie, ont confirmé la presence de ces forces américaines.
Les Forces démocratiques syriennes ont commencé cette semaine leurs attaques à Raqqa, dont Daech a fait sa "capitale". Les attaques ont commencé suite à la visite secrète en Syrie du général Joseph Votel, commandant du CENTCOM (Commandement central des États-Unis), en charge du Moyen-Orient et de l'Asie centrale.
Les Forces démocratiques syriennes sont une coalition militaire formée en octobre 2015 pendant la guerre civile syrienne. Composées principalement par des Kurdes, elles regroupent également des Arabes, des Assyriens, des Arméniens et des Turkmènes, tous combattant contre Daech.
Selon le photographe de l'AFP, plus de 12 membres des forces spéciales américaines étaient présents dans le village.
La Maison Blanche a tout récemment reconnu avoir envoyé plus de 300 membres des forces spéciales en Syrie, mais que ceux-ci se cantonnaient au rôle de conseillers militaires.
Les images publiées prouvent que certaines unités des forces spéciales des États-Unis portent des uniformes des Unités de protection du peuple, branche armée du Parti de l'union démocratique kurde syrien (PYD), qui dominent la coalition des Forces démocratiques syriennes.
Le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, a déclaré jeudi aux journalistes :
"Oui, nos forces spéciales ont par le passé porté des vêtements ayant des marques similaires à celles de leurs comparses des milices kurdes."
Bien que les images, plus éloquentes que n'importe quelle déclaration, aient confirmé leur présence sur le front, le porte-parole du Pentagone n'a pas hésité à affirmer :
"Ils ne sont pas sur la ligne de front. Ils sont là pour donner des conseils et de l'aide et leur rôle n'a pas changé."
La Syrie depuis 2011 a été le théâtre de troubles et d'affrontements mortifères.