La crise de pénurie de carburant s’intensifie en France. La majorité des raffineries ayant voté la grève mardi, les forces de l’ordre sont intervenues pour débloquer deux sites.
Selon l'AFP, la CGT a appelé à deux autres journées de mobilisation contre la Loi travail. Après le site pétrolier de Fos-sur-mer, les forces de l’ordre françaises sont intervenues ce mercredi matin à Douchy-les-Mines pour déloger au moins 80 syndicalistes qui occupaient le dépôt de carburant depuis le 19 mai dernier.
De son côté, le Premier ministre français Manuel Valls a rejeté tout retrait du projet de loi travail.
Ce mercredi, sur l’ensemble de huit raffineries que compte la France, six sont toujours à l’arrêt ou tournent au ralenti, particulièrement celle de Total qui menace de revoir ses projets dans le secteur du raffinage et de la pétrochimie en France si le mouvement de grève actuel dans les raffineries, à l'appel de la CGT et de Force ouvrière, conduit à l'arrêt de ces installations.
Total a investi près de deux milliards d'euros depuis 2012 pour sauver ses raffineries et usines pétrochimiques en France, qui perdaient 500 millions d'euros en 2013 et 200 millions en 2014, fait-on valoir de source proche de la direction du groupe, selon laquelle ces sites sont aujourd'hui devenus rentables.