Les ouvriers de toutes les raffineries de France sont en grève, expression de leur colère contre la réforme de la loi du travail.
Le mouvement social contre la réforme de la loi du travail se poursuit en France, et les ouvriers de toutes les raffineries de l’Hexagone ont procédé à une grève générale pour exprimer leur mécontentement. De nouvelles protestations et grèves sont prévues mercredi et jeudi à travers la France.
Le secrétaire général de la branche pétrole de la CGT, Emmanuel Lépine, a fait part d’une grève générale dans toutes les huit raffineries de la France dont celle d’ExxonMobil.
« Les ouvriers de toutes les raffineries ont décidé d’arrêter le travail afin d’exprimer leur colère contre les violences policières à Fos-sur-Mer. Les policiers ont eu recours à la force pour démanteler les barrières qu’avaient implantées les militants de la CGT pour bloquer l’accès aux dépôts de pétrole à Fos-sur-Mer », a-t-il déclaré.
Selon M. Lépine, cette grève va avoir un impact sérieux sur la production des carburants.
Le secrétaire général de la branche pétrole de la CGT renvoie, à l’antenne de la BFMTV, la responsabilité à l'exécutif, considérant les salariés comme « otages d'un gouvernement entêté ».
Les activités de toutes les huit raffineries de France ont été paralysées. La raffinerie d'ExxonMobil en Normandie risque de ne plus être alimentée prochainement en brut, en raison d'un mouvement de grève, décidé lundi et prenant effet mardi en fin d'après-midi, à la Compagnie industrielle et maritime (CIM) qui opère les terminaux pétroliers du port du Havre et du cap d'Antifer, plus au nord, près d'Etretat.
La raffinerie Total, la plus grosse de France, est déjà à l'arrêt à Gonfreville-l'Orcher, sur la zone portuaire du Havre.
Malgré le discours rassurant du gouvernement, la pénurie de carburants ne cesse de s'étendre. L'ensemble du territoire est désormais touché. La plupart des stations restent ouvertes, manquant seulement de gazole ou de sans-plomb 95. Mais certaines ont dû fermer, ne pouvant être réapprovisionnées.
Le chef de file des députés UDI Philippe Vigier et son homologue pour Les Républicains Christian Jacob ont pronostiqué mardi le retrait du projet de loi travail.
« Le gouvernement a provoqué l'accélération de son isolement. Ils vont être contraints à retirer le texte », a jugé Philippe Vigier.