En France, de nombreux citoyens sont menacés par une pénurie de carburant.
Depuis dimanche soir, des manifestants bloquent le dépôt de Fos-sur-Mer, dans le Bouches-du-Rhône, une action qui prolonge celles pratiquées depuis plusieurs jours dans le nord et l’ouest de la France.
La situation semble toutefois se compliquer. Sur les huit raffineries de pétrole que compte la France, quatre restaient bloquées dimanche par les grévistes, provoquant une véritable paralysie dans une partie du pays.
Conséquences: de nombreuses pompes à essence n'ont pu être approvisionnées ces derniers jours contraignant certaines à baisser le rideau. À Vannes, toutes étaient ainsi à sec dimanche. Dimanche soir, la crainte de pénurie gagnait même la région parisienne où les files d'attente s'allongeaient.
Au total, sur les quelque 12 000 stations-service en France, 816 étaient en rupture de stock totale et 800 en rupture partielle, selon les chiffres du secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies.
Autre conséquence de cette crise: le rationnement. Une dizaine de départements ont ainsi limité à 20 ou 30 litres le volume maximal de carburant autorisé pour les voitures et à 40 ou 150 litres pour les poids lourds.
Partout en France, le ras-le-bol est perceptible. Particulièrement touchés, ces professionnels - commerciaux, salariés du bâtiment, artisans - habitués à parcourir chaque jour de longues distances et qui ont été contraints de retarder commandes et chantiers.
Voici la réaction du Premier ministre français Manuel Valls à cette crise : « La loi travail ira jusqu'au bout de son processus parlementaire. Je demande à chacun de regarder la réalité, de ne pas mettre en difficulté l'économie du pays et de respecter les usagers ».
Avec l'AFP