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Les Saoudiens posent une double condition pour résoudre la crise syrienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi saoudien Salman bin Abdul Aziz. (Archives)

Les responsables saoudiens ont déclaré au ministre américain des Affaires étrangères qu'ils joueraient un rôle positif dans les pourparlers de paix syrienne à condition que leur double condition soit satisfaite, l'une à propos de Bachar al-Assad, l'autre sur l'Iran.

John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, a rencontré hier dimanche le roi saoudien Salman bin Abdul Aziz à Djeddah.

Lors de cette rencontre, Kerry aurait tenté un rapprochement entre les points de vue de Riyad et ceux de Washington sur la crise en Syrie. Le journal saoudien Al-Arabiya publié à Londres a écrit à ce sujet :

" Il existe des différences significatives entre les positions des pays arabes du golfe Persique notamment de l'Arabie saoudite avec celles des Etats-Unis sur la crise syrienne: les pays arabes cherchent à destituer Bachar al-Assad de sa fonction de président alors qu'il semblerait que les États-Unis n’y insistent plus."

Selon ce rapport, malgré ses fréquents déplacements dans les pays arabes et ses multiples rencontres avant la tenue de la réunion internationale sur la Syrie en présence de la Russie et de l'Iran à Vienne, Kerry s'est vu incapable de corréler les points de vue des pays arabes avec ceux des Américains au sujet de la Syrie.

Au terme de sa rencontre avec le roi saoudien, Kerry a émis l'espoir de voir la cessation du conflit en Syrie entre les troupes de l'armée et des militants opérant à l'intérieur afin de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire vers ce pays et par ce biais, instaurer la stabilité dans certains pays de la région.

Les sources diplomatiques arabes ont rapporté au journal : "La visite de Kerry à Riyad était accompagnée d'une grande préoccupation, parce que les pays arabes du golfe Persique ne font pas pression sur les parties de l'opposition syrienne qui se sont récemment retirées des négociations de paix pour la Syrie."

L'Arabie cherche à obtenir des Etats-Unis la double assurance de la destitution d'Assad et de voir la création d'un comité de transition doté de larges pouvoirs qui prendra en main le contrôle des institutions de l'Etat, de l'armée et de la sécurité.

Riyad demande également aux États-Unis de réduire l'influence de l'Iran en Syrie.

Selon les sources saoudiennes, si les deux conditions imposées par l'Arabie n'obtiennent pas satisfaction, les opposants syriens ne participeront pas au prochain tour des négociations de paix en Syrie.

A mesure que l’on s’approche des derniers jours du mandat présidentiel du président Barack Obama, les alliés de Riyad et les pays arabes tentent de mettre Washington au pied du mur concernant les dossiers régionaux.

Plusieurs pays d'Europe, les États-Unis, la Russie et l'Iran se réuniront demain à Vienne autour d’une table en vue de trouver un règlement à  la crise syrienne.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV