Une employée franco-tunisienne du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Nourane Houas, prise en otage au Yémen est apparue pour la première fois depuis son enlèvement, il y a plus de cinq mois, dans une vidéo où elle appelle à l'aide pour sa libération.
L'authenticité du document a été confirmée vendredi par la porte-parole du CICR à Sanaa, Rima Kamal.
«C'est bien notre collègue, enlevée le 1er décembre, qui apparaît dans la vidéo», a confirmé la porte-parole du CICR, ajoutant que son organisation «poursuivait ses contacts et démarches» au Yémen et à l'étranger «pour obtenir la libération de Nourane Houas».
Elle s'est refusée à donner la moindre indication sur les ravisseurs ou les raisons de son enlèvement.
Jusqu'ici, le fait que la jeune femme avait également la nationalité française n'avait pas été révélé.
L'otage, Nourane Houas, apparaît voilée lisant un texte et affirme que les images ont été tournées «le mercredi 13 avril 2016».
Elle s'adresse notamment au président François Hollande, au président démissionnaire yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi et aux responsables du Comité international de la Croix-Rouge.
Elle leur demande «de [la] secourir d’une mort proche» en accédant aux demandes de ses ravisseurs, et évoque une santé «très mauvaise».
Les revendications de ses ravisseurs ne sont pas précisées dans cette courte vidéo de 41 secondes qui a été partagée vendredi par plusieurs sites d'information yéménites. Sur Twitter, pourtant, la Croix-Rouge a demandé à ce qu'elle ne soit pas diffusée.
Sur Twitter, le porte-parole des Affaires étrangères françaises, Romain Nadal a confirmé vendredi que «Nourane Houas employée du CICR enlevée au Yémen depuis décembre dernier est de nationalités française et tunisienne».
Nourane Houas, responsable d'un programme de protection humanitaire au sein de la mission au Yémen, a été enlevée le 1er décembre à Sanaa, la capitale du Yémen, en même temps qu'un employé yéménite du CICR, qui avait été relâché quelques heures plus tard par ses ravisseurs.
Depuis la libération d'Isabelle Prime, elle aussi retenue au Yémen, en août 2015, il n'y avait plus aucun otage français retenu dans le monde.
Avec Leparisien.fr