L’ancien chef des renseignements saoudien et ambassadeur à Washington, le Prince Turki al-Faisal a officiellement annoncé la volonté de Riyad de coopérer avec Tel-Aviv dans tous les domaines.
Lors d’une rencontre jeudi soir à Washington, Turki al-Faisal a débattu avec Yaakov Amidror, l’ancien conseiller spécial en matière de sécurité auprès du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, divers sujets dont le conflit israélo-palestinien, la Syrie et l’Iran.
Concernant l’accord sur le nucléaire iranien, les deux hommes ont exprimé leur inquiétude quant à un accès possible de Téhéran à la technologie militaire avancée.
« Le Moyen-Orient devrait rester une zone dépourvue de toute arme de destruction massive », a dit Turki al-Faisal allant plus loin en disant que « toutes les options » étaient envisageables si la République islamique d’Iran venait à se diriger vers l’obtention de la bombe, n’excluant pas la possibilité pour l’Arabie saoudite de développer ses propres capacités nucléaires à des fins militaires.
Quant au militaire israélien, Yaakov Amidror, il pense que l’Iran pourrait travailler au développement de la bombe « quand l’accord touchera à sa fin. En principe, les Iraniens pourraient devenir une puissance nucléaire, ce qui, d’un point de vue israélien, constitue une menace existentielle que nous ne pouvons pas laisser émerger. »
Amidror s’est ensuite penché sur le soutien iranien au groupe de résistance libanais Hezbollah qui détient plus d’un millier de missiles et roquettes; des missiles qui peuvent « viser le cœur d’Israël ».
« Nous coopérons avec les États-Unis pour le développement de nos systèmes antibalistiques dont le Dôme de fer, et ce nombre de missiles signifie, néanmoins, que la guerre contre le Hezbollah serait destructrice. »