Le Conseil de sécurité de l'ONU a réaffirmé mardi qu'il ne reconnaissait pas l'annexion d'une partie du plateau du Golan par Israël, en réaction aux récentes déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Mardi soir, le ministère israélien des Affaires étrangères a répliqué à la déclaration de ce Conseil prétendant qu’étant donné la situation actuelle dans le pays déchiré par la guerre, la décision du Conseil de sécurité était irréaliste, a-t-on appris de Times of Israël.
Benjamin Netanyahu avait insisté, à mi-avril, que la partie annexée du Golan syrien resterait "à jamais sous souveraineté israélienne".
Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré que l’ONU « ignorait la réalité » en Syrie. Un tel scénario entraînerait Tel-Aviv à choisir entre Al-Qaïda et l’Etat islamique (EI) pour négocier, selon le ministre.
Danny Danon, ambassadeur d’Israël à l’ONU, a également dénoncé le Conseil de sécurité, qui a discuté d’un sujet qui « ignore complètement la réalité du Moyen Orient ».
« Alors que des milliers de personnes sont massacrées en Syrie, et que des millions de citoyens sont devenus des réfugiés, le Conseil de sécurité a choisi de se concentrer sur Israël – la seule vraie démocratie du Moyen Orient », a prétendu mardi soir dans un communiqué Danny Danon cité par Times of Israël.
« Israël » occupe depuis la Guerre de juin 1967, 1.200 km² du plateau du Golan, au nord-est de l’entité sioniste, dont l'annexion en 1981 n'a jamais été reconnue par la communauté internationale alors que les quelque 510 km² restants sont sous contrôle syrien.
Le régime israélien profite de la situation chaotique prévalant dans la région, depuis la guerre déclenchée en 2011, pour renforcer sa présence sur le territoire syrien.