Le vice-prince héritier d'Arabie saoudite Mohammad ben Salmane a déclaré que son pays avait la ferme conviction de s’affranchir de l’or noir d’ici 2020 dans le cadre d’un vaste plan de réformes au sein du royaume.
S’exprimant à l’antenne al-Arabiya, Mohammad ben Salmane, qui détient également le portefeuille du ministre de la Défense, a affirmé que son pays avait mis en œuvre le plan de réformes baptisé « Vision saoudienne à l'horizon 2030 ».
Selon lui, la dépendance saoudienne envers le pétrole, dont les cours ont chuté de quelque 70% depuis la mi-2014 pour évoluer autour de 40 dollars le baril, a paralysé l’économie du pays.
Mohammad ben Salmane a ajouté que l'Arabie saoudite va vendre en bourse moins de 5% des actions du géant pétrolier Aramco et se doter d'un fonds souverain de 2.000 milliards de dollars, le plus important au monde.
"Nous envisageons de vendre moins de 5% des actions d'Aramco, Aramco étant une société pétrolière de très grande taille", dit-il.
Le Fonds monétaire international (FMI) a déjà mis en garde que l'Arabie Saoudite pourrait épuiser ses réserves financières en moins de 5 ans.
Le plan de réformes, présenté par le prince Mohammad ben Salmane comme « une feuille de route », est destiné à diversifier l'économie saoudienne qui dépend à plus de 70% du pétrole.
Le prince a défendu l'ouverture d'Aramco au capital local et étranger qui, selon lui, va assurer « la transparence » dans la gestion du géant pétrolier.
« Ce qui est dangereux, c'est que nous avons tous une dépendance maladive vis-à-vis du pétrole en Arabie saoudite. Cela a entravé le développement de plusieurs secteurs ces dernières années », a-t-il dit.