Les autorités d'Abou Dhabi viennent de faire appel à Washington pour un soutien logistique et militaire à leurs forces déployées au Yémen.
Selon Reuters qui rapporte cette information, " Washington, saisi par les Emirats, auraient promis étudier la demande d'Abou Dhabi".
Selon les analystes yéménites, la demande des Emirats, pays engagé depuis mars 2015 au sein de la coalition anti Yémen, fait écho à l'incapacité de ce dernier à assurer la sécurité à Aden. Depuis le retrait d'Ansarallah et de l'armée yéménite de ce port stratégique, Aden est devenu le théâtre des règlements de compte entre les milices pro Riyad et pro Abou Dhabi, les deux pays ayant sérieusement divergé autour des dossiers qui sont liés à leurs intérêts.
Les Emirats arabes unis ont décidé de retirer leurs troupes de la province de Ma'arib dans le nord du Yémen.
Le retrait des forces emiraties de cette province stratégique déchirent le voile sur un autre aspect des divergences qui opposent Al-e Saoud à Al-e Nahyan. selon les sources yéménites, plus de 80% des forces émiraties ont quitté la base militaire de Al Tadavin située sur les frontières de Ma'arib avec Jouf, situé dans le nord-est du Yémen. Il ne reste désormais donc que 20% de ces forces pour combattre les forces yéménites
Les divergences saoudo-émiraties sont entrées dans une nouvelle phase après que le Premier ministre du Président démissionnaire Abdel Rabe Mansour Hadi, Khaled Bahah a été limogé. Riyad n'appréciait guère les penchants pro-émirati de Bahah qui insistait pour que la composition de la délégation yéménite aux pourparlers de Genève soit revue et corrigée.
Outre ces divergences, le bilan très mitigé des forces émiraties en termes militaires constitue le principal motif du retrait d'Abou Dhabi de Ma'arib. Les missiles Toshka des forces yéménites contre les positions des Emirats sur l'axe Naham-Saravah et qui ont provoqué des dizaines de morts dans les rangs des émiratis auraient convaincu Abou Dhabi d’accélérer son retrait.