Les résultats trimestriels que publieront plusieurs des principales banques américaines au cours des prochains jours ne devraient pas être brillants mais certains analystes espèrent malgré tout qu'une lecture détaillée des comptes et les déclarations des dirigeants permettront aux valeurs du secteur délaissées par les investisseurs de repartir de l'avant.
Les analystes s'attendent à ce que le secteur financier affiche des résultats en baisse de 9,2% et des revenus en hausse symbolique de 0,2%.
L'indice S&P des valeurs financières a connu la plus mauvaise performance sectorielle du S&P depuis le début de l'année, une baisse de 8%, alors que l'indice phare de la place new-yorkaise est stable sur la période.
"Nous pensons que les banques sont pratiquement au plus bas", dit Tim Ghriskey, responsable de l'investissement chez Solaris Group.
Les valeurs bancaires sont faiblement valorisées par rapport au reste du marché. Les sociétés financières du S&P se traitent à environ 12,8 fois leurs résultats estimés pour les 12 mois à venir, contre 16,7 fois pour l'ensemble du S&P-500.
Le secteur souffre depuis la crise financière mondiale, dans un contexte de taux d'intérêt très faibles, de durcissement de la réglementation bancaire et, plus récemment, de son exposition au secteur pétrolier et gazier en difficulté.
Même avec des cours au plus bas, il ne va pas être aisé pour les banques de convaincre de l'attrait de leurs titres.
Les investisseurs seront à l'affût de précisions sur l'exposition des banques au secteur de l'énergie, lequel devrait annoncer sa première perte en dix ans.
Le président américain Barack Obama rencontrera lundi après-midi la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen pour discuter de l'économie en général et des réformes à Wall Street, a annoncé la Maison blanche dimanche.
Après avoir relevé ses taux d'intérêt au mois de décembre pour la première fois depuis près de dix ans, la Fed a fait savoir qu'elle se montrerait prudente en ce qui concerne le relèvement du coût du crédit pour ne pas déstabiliser l'économie.
Avec Reuters