La France a dénoncé la relance par les autorités israéliennes des travaux de construction du mur de séparation dans la vallée de Crémisan.
« La France est préoccupée par la relance des travaux de construction du mur de séparation dans la vallée de Crémisan en Cisjordanie, qui affectera plusieurs dizaines de familles palestiniennes de Beit Jala », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Ce mur constitue une nouvelle entrave au développement économique et social de la ville de Bethléem. »
Le communiqué du ministère français des Affaires étrangères a rappelé à Israël que le 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice avait jugé illégale la construction du mur et exigé son démantèlement, de même que l’Assemblée générale de l’ONU.
La France a demandé à Israël de réviser sa décision de reprendre ses activités de construction dans cet endroit.
Pour les habitants chrétiens de Beit Jala, la décision d’Israël de reprendre la construction du mur de séparation est destinée à évacuer cette région de ses habitants. Beit Jala était durant ces derniers mois le théâtre d'affrontements entre les forces israéliennes et ses habitants manifestant contre la construction de ce mur qui relance le débat sur la séparation raciale.
De son côté, l’Union européenne s’est dite inquiète quant à la reprise des activités de construction par Israël dans la localité de Beit Jala. Une délégation de l’Union européenne, qui s’y était rendue en 2015 a reçu de nombreuses plaintes des habitants.
« La construction du mur dans le secteur est conforme à la politique d’apartheid du régime israélien en Cisjordanie », a dit Xavier Abou Eid, un porte-parole de l’Organisation de libération de la Palestine.
Israël a commencé en 2002, en pleine Intifada, à construire cette barrière. Achevée aux deux tiers, elle doit atteindre à terme environ 700 km. Elle est l’une des matérialisations les plus frappantes du conflit et, pour les Palestiniens, l’un des symboles les plus honnis de l’occupation.
Non seulement elle empoisonne la vie des Palestiniens, mais elle est accusée d’établir de fait de nouvelles frontières: son tracé se trouve à 85% en Cisjordanie, isolant 9,4% du territoire palestinien, selon l’ONU.