L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont mutuellement accusés samedi d'être responsables des bombardements sur leurs territoires respectifs en violation de l'accord de cessez-le-feu en vigueur. Ceci dans le cadre d'affrontements sur le Haut-Karabakh.
Aucun affrontement n'a été signalé samedi matin par l'un ou l'autre depuis un échange de tirs au cours de la nuit de vendredi à samedi entre les deux voisins.
Malgré un cessez-le-feu négocié par Moscou en vigueur depuis jeudi après plusieurs jours de combats meurtriers, les affrontements ont continué. Deux personnes ont été tuées vendredi.
Le ministre arménien de la Défense Seyran Ohanian a accusé la République d'Azerbaïdjan d'être à l'origine de 16 tirs "y compris de gros calibre" sur la frontière dans la région nord de Tavush, ajoutant toutefois que les tirs avaient baissé en intensité.
Les corps de deux autres personnes ont été retrouvés le long de la ligne de contact. Cela porte à au moins 92 le nombre des morts depuis le début des derniers combats.
Bakou a de son côté accusé l'Arménie d'avoir utilisé des mortiers de 60 mm ainsi que d'autres armes pour "violer le cessez-le-feu 120 fois" en tirant pendant la nuit sur les positions azerbaïdjanaises dans les régions du nord de Gazakh, Tovuz et Agstafa, entre autres.
Il s'agit des pires violences depuis le cessez-le-feu conclu en 1994, après une guerre qui a fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, principalement des Azerbaïdjanais.