Le ministère des Affaires étrangères de l’Egypte a emboîté le pas aux politiques anti-iraniennes du régime saoudien, accusant Téhéran d’avoir déstabilisé le Moyen-Orient et de s’être immiscé dans les affaires intérieures des pays arabes.
Simultanément à la visite officielle du souverain de l’Arabie saoudite, Salmane Ben Abdelaziz, au Caire, le ministère égyptien des Affaires étrangères a rendu public un communiqué dans lequel il a accusé l’Iran d’être un élément déstabilisateur dans la région.
Ahmed Abu Zid, porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, a accusé Téhéran d’avoir été impliqué dans le trafic d’armes au Yémen. Il a dit:
« Le comportement de l’Iran dans la région préoccupe l’Egypte. »
L’Egypte qui emboîte le pas à l’Arabie saoudite, dans l’espoir de recevoir une grosse somme d’argent promise par les Saoudiens, a ensuite prétendu que l’Iran agirait contre ses positions officielles.
« Non seulement l’Iran ne favorise nullement le renforcement de la sécurité au Moyen-Orient mais en plus ses politiques interventionnistes et contre-productives envers les pays arabes affaiblissent toute chance d'un rapprochement entre Téhéran et ses voisins. »
Cependant, ledit communiqué anti-iranien n’est pas le seul fruit du déplacement du roi saoudien en Egypte : l'opérateur satellite égyptien NileSat a suspendu ce mercredi 6 avril, la diffusion de la chaîne de télévision du mouvement libanais Hezbollah "Al Manar".
L'agence nationale d'information libanaise a indiqué que "NileSat a informé le ministère libanais de la Télécommunication de la nécessité de cesser la transmission de la chaîne Al-Manar via le satellite NileSat".
Les pétrodollars saoudiens encouragent certains pays à prendre partie pour le régime des Al-e Saoud contre n’importe quel autre pays.