Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé mercredi soir à Bahreïn pour une réunion des monarchies du golfe Persique alliées des Etats-Unis.
La dernière visite d'un chef de la diplomatie américaine à Manama, qui abrite la Ve Flotte américaine, remonte à celle de Hillary Clinton en décembre 2010.
Au cours de sa visite, qui s'achèvera vendredi matin, Kerry "discutera de certaines idées que nous avons sur la manière dont le gouvernement bahreïni peut régler les défis internes et évidemment essayer d'améliorer le climat politique en général concernant les libertés d'expression, de religion, etc...", a prudemment commenté un diplomate américain voyageant avec son ministre.
Ce déplacement à Bahreïn de Kerry a suscité la protestation des partis et groupes de l'opposition.
Le mouvement du 14 février s'est vivement opposé, mercredi, dans un communiqué, à la visite à Manama de Kerry qu'il a jugé "un soutien à la dictature de Bahreïn".
Dans ce même droit fil, la coalition des jeunes de la "révolution du 14 février" a appelé le peuple bahreïni à participer jeudi à un rassemblement de protestation contre cette visite. La coalition des jeunes de la révolution du 14 février a condamné dans son appel à la manifestation, qui a été lancé avec comme devise "nous condamnons la visite de John Kerry à Bahreïn", la coopération américaine avec les régimes des Al-e Saoud et des Al-e Khalifa contre le peuple bahreïni.
Les forces révolutionnaires qui s'opposent au régime de Manama ont condamné la visite de Kerry, soutenant que le soutien allégué des Etats-Unis à la révolution de Bahreïn, s'inscrit dans la politique mensongère et hostile américaine. Selon leur communiqué émis contre le déplacement à Bahreïn du secrétaire d'Etat américain, les allégations mensongères du gouvernement américain ont été dévoilées étant donné le soutien de ce pays aux agresseurs saoudiens qui ont réprimé les manifestations pacifiques à Bahreïn et qui y ont violé les droits de l'Homme et les revendications du peuple qui ne demande que la liberté et la fin de la corruption.
