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Des manifestants occupent pour la troisième nuit une grande place parisienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Graffiti pulvérisé sur une benne à ordures : «Occupons République sans l'État et sa police» par des manifestants de la "Nuit Debout", Place de la République à Paris, le 2 avril 2016. ©AFP

Un mouvement de type Occupy se profilerait-t-il à Paris sur fond de protestation Loi El Khomri ?

Ce mouvement baptisé "Nuit debout" est apparu avec les rassemblements sur ordre des organisations syndicales, étudiantes et lycéennes pour demander le retrait du projet de loi El Khomri.

Ce mouvement agrège aussi, sous le hashtag #NuitDebout sur les réseaux sociaux, d'autres revendications politiques et sociales.

Nombre de participants y voient l'amorce d'un phénomène informel comme les mouvements "Occupy" nés dans divers pays, ou comme celui des "Indignés" de la Puerta del Sol, apparu en 2011 à Madrid pour dénoncer l'austérité et la corruption.

Au petit matin, les quelques dizaines de manifestants encore sur la place ont été délogés par les forces de l'ordre. "Encore une fois... les flics pour 'nettoyer'", a twitté dimanche matin le compte @nuitdebout, ajoutant: "ça ne va pas arrêter notre mouvement".

Les manifestants, qui avaient occupé la place de la République, sont en majorité des jeunes, certaines protestant contre la loi Travail et d’autres accusant le gouvernement de se livrer à des "dérives sécuritaires" dans la foulée des attentats terroristes qui ont frappé Paris.

D'autres manifestants dénoncent aussi des "violences policières" survenues justement pendant certains rassemblements contre la loi sur le travail.

Des bâches sont tendues entre les arbres de la place et des tentes sont installées sur l’esplanade. Une scène a été également montée pour l’occasion et des sandwiches préparés par des bénévoles. Il n'y a pas véritablement d'organisateurs, mais des commissions créées pour l’occasion et à la va-vite avec des objectifs d’action, de communication et d’intendance.

Killian, 20 ans, étudiant en audiovisuel, qui en était à sa troisième nuit sur la place de la République, a dit croire en "un 'Occupy' comme dans les autres pays". Il attend surtout "le retrait de la loi El Khomri", mais rêve d'une "révolution".

"On décentralise et on décide de tout en assemblée générale : on a des centaines de personnes qui doivent travailler ensemble du jour au lendemain", a déclaré Cassien, 24 ans.

Source: RTS

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SOURCE: FRENCH PRESS TV