TV
Infos   /   Iran   /   L’INFO EN CONTINU

L’Iran ne plaisante pas avec son programme balistique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araqtchi, s'exprime sur le plateau de l'émission « Interview spéciale », le 2 avril 2016.

« Nous avions été priés de bouder les négociations au cas où le sujet balistique serait traité. Le sujet balistique est lié à notre sécurité nationale et on ne badine avec personne à ce propos. Ce sujet n’a jamais été l’objet des négociations », a déclaré le président de la Commission de suivi du Plan d’action conjoint.

Sur le plateau de l’émission « Interview spéciale », diffusée sur la chaîne 2 de la télévision iranienne, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales, Seyyed Abbas Araqtchi, a brossé un tableau des récentes évolutions qui se sont produites à l’issue de l’entrée en vigueur du Plan d’action conjoint. Il s’est également attardé sur les engagements de la partie adverse, ajoutant qu’il fallait les examiner à partir de deux dimensions différentes.

« Ils ont rempli leur part du contrat, en ce qui concerne la levée des sanctions et les infrastructures des sanctions liées au programme nucléaire ont été totalement démantelées. Lesdites sanctions trouvaient leur légitimité dans les résolutions du Conseil de sécurité qui ont été toutes annulées. Les résolutions avaient été émises sur fond du dossier PDM, possible dimension militaire, mais elles ont été toutes annulées grâce au rapport positif de Yukiya Amano. On dit que les sanctions ont été levées sur le papier mais ça ne veut pas dire que nous minimisons l’affaire. En réalité, toutes les sanctions qui devaient être levées, ont été annulées et toutes les sanctions qui devaient être gelées, ont été gelées. Nous, on se trouve dans une nouvelle ère maintenant ».

Ce haut membre de l’équipe de négociateurs nucléaires a continué : « Nous faisons face à deux problèmes : d’abord, il n’est pas très facile de retourner à nos conditions initiales. Autrement dit la situation pré-sanctions et les tergiversations de la partie américaine rendent plus difficile cette affaire d’autant plus que les impacts de la levée de certaines sanctions peinent à se montrer. Nombre de sanctions anti-iraniennes persistent mais elles n’ont aucun trait avec le programme nucléaire. Les sanctions initiales, imposées par les Etats-Unis à l’Iran et les sanctions qui ont été adoptées pour des raisons autres que le programme nucléaire ne seront pas annulées. Les sanctions sur dollar font partie des sanctions initiales. Pour s’en débarrasser, il faudrait que nous dialoguions avec les Américains mais ce n’est pas notre option préférée. Là, le grand problème est que les sanctions initiales touchant principalement les échanges par dollar persistent. Nous ne sommes ni intéressés ni autorisés pour s’asseoir à la table d’un dialogue bilatéral avec les Américains. »

Plus loin dans ses propos, Seyyed Abbas Araqtchi est revenu sur les tergiversations des Etats-Unis et la peur qu’éprouvaient les grandes banques pour réintégrer l’Iran dans le système économique du monde.

« La méfiance est un grand obstacle et ce sont les Américains qui perturbe le rétablissement d’un climat de confiance entre nous et les grandes instances économiques. La partie adverse devra garantir la mise en œuvre réussie du Plan d’action conjoint. Elle a annulé les sanctions mais elle devra aussi œuvrer pour la levée des obstacles ».

Répondant à la question de savoir si la résolution 2231 du Conseil de sécurité est contraignante, M. Araqtchi a dit : « Aucune contrainte juridique n’empêche l’Iran de faire des tests balistiques. La résolution 2231 nous interdit seulement de fabriquer des missiles ayant la capacité de porter des ogives nucléaires, ce que nous ne cherchons nullement. »

« Le sujet balistique n’est pas une nouveauté et notre test de missile balistique ne contredit pas le Plan d’action conjoint. Si les Américains nous imposent de nouvelles sanctions pour nos tests balistiques, cela fait preuve d’une violation flagrante du Plan d’action conjoint, selon le Guide suprême de la Révolution islamique dont les directives sont à 100% suivies par les responsables iraniens. »

Il a précisé que le sujet balistique constituait un sujet sécuritaire et défensif et que les Iraniens ne plaisantaient avec personne à ce sujet.

   

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV