La Cour suprême d'Ouganda a rejeté jeudi un recours contre l'élection du président Yoweri Museveni à la présidentielle du 18 février, faute de preuves soutenant les accusations de votes multiples.
« Nous n'avons pas trouvé de preuves satisfaisantes soutenant les allégations de votes multiples », a assuré le président de la Cour Bart Katureebe en rejetant la dénonciation par l'opposition de centres de vote parallèles destinés à falsifier les résultats.
Le recours avait été déposé le 1er mars par l'ancien Premier ministre Amama Mbabazi qui, avec 1,39% des voix, était arrivé en troisième position derrière Yoweri Museveni (60,62%), réélu pour un cinquième mandat, et le principal leader de l'opposition Kizza Besigye (35,61%).
Kizza Besigye a été arrêté plusieurs fois pendant et après les élections, et est depuis placé en résidence surveillée. L'opposant avait dénoncé un scrutin « frauduleux » et demandé aux Ougandais et à la communauté internationale d'en rejeter les résultats.
Des observateurs internationaux ont mis en cause l'indépendance de la commission électorale ainsi que « l'atmosphère d'intimidation » imposée par le régime, qui a muselé tous les opposants pendant et après le scrutin.