"Je jure de respecter scrupuleusement la Constitution (...) et de préserver la paix", a-t-il déclaré dans le stade de 20.000 places de Bangui, sécurisé par les Casques bleus.
Le nouveau président s'est aussi engagé à "remplir sa charge sans aucune considération ethnique" et de ne jamais exercer son pouvoir "à des fins personnelles". Vêtu d'un costume sombre, le président a ensuite attentivement écouté le président de la Cour constitutionnelle, Zacharie Ndouba, s'adresser à lui.
Vous serez le président de la réconciliation nationale", a déclaré Zacharie Ndouba, exhortant ses compatriotes à "taire nos rancœurs et panser nos plaies".
La Centrafrique, l'un des pays les plus pauvres au monde, tente de sortir de trois années de graves violences intercommunautaires qui ont mis à mal son économie et l'ont profondément déstabilisé. La présidente de transition, Catherine Samba Panza, a remercié la communauté internationale pour son aide dans le "retour à l'ordre constitutionnel".
"Vive la République centrafricaine unie, réconciliée avec elle-même et désormais engagée sur la voie de la démocratie", a-t-elle lancé.
Les chefs d'Etat de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema, et du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, ont assisté à la cérémonie d'investiture qui marque la fin de la transition née du renversement en 2013 de l'ex-président François Bozizé par la rébellion majoritairement musulmane de la Séléka de Michel Djotodia. Parmi l'assistance, qui ne remplissait pas le stade, a priori pour des raisons de sécurité, Igor Ali, ingénieur, disait se réjouir "d'un grand événement qui nous permet de laisser les crises derrière nous". "Nous sommes très émus", confiait-il.