L'appel à la grève générale au Tchad pour obtenir la libération de quatre responsables de la société civile, dont le secrétaire général de l'Union des syndicats du Tchad (UST), a été largement suivi dans l'administration mardi N'Djamena.
Les couloirs et bureaux du ministère de la Fonction publique N'Djamena étaient vides mardi et aucune audience ne s'est tenue au Palais de Justice.
A l'hôpital général, la plus grande structure hospitalière du pays située dans la capitale, la grève était générale et les employés n'assuraient que le service minimum.
Vendredi dernier, une grève générale avait été déjà largement suivie dans les administrations du pays pour demander "la libration immédiate" des quatre leaders de la société civile, placés jeudi sous mandat de dépôt.
Ils sont accusés "de provocation à un attroupement non autorisé, tentative d'atteinte à l'ordre public et opposition de l'exercice d'une autorité légitime", après avoir appelé à manifester contre la candidature du président Idriss Dby Itno, au pouvoir depuis 26 ans, son cinquième mandat.
Dans un communiqué, le parti d'opposition, l'Action tchadienne pour l'Unit et le socialisme (ACTUS) dénonce la "campagne d'arrestations massives" de la part du "Général Président Sultan Dby qui décuple la terreur dans le pays".
Idriss Deby, arrivé au pouvoir par la force en 1990 en renversant son ancien allié Hissne Habr, affrontera 13 autres candidats au premier tour de la présidentielle du 10 avril.