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Polémique sur l’exécution publique d’un Palestinien par un militaire israélien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une vidéo choc fait le tour de la toile. On y voit un militaire israélien abattre un Palestinien déjà à terre. Le soldat a été arrêté, jeudi 24 mars. ©B'tselem

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a défendu dimanche la moralité de l'armée après l'arrestation d'un militaire soupçonné d'avoir achevé d'une balle dans la tête un Palestinien blessé.

Une vidéo des faits survenus jeudi à Al-Khalil en Cisjordanie occupée, a alimenté une vive polémique en Israël.

Elle montre deux Palestiniens à terre blessés par balles. L'un d'eux bouge encore faiblement la tête. Un soldat le met alors en joue bien qu'il ne représente apparemment plus de danger et lui tire une balle dans la tête.

Les défenseurs des droits de l'Homme ont dénoncé une exécution et les Palestiniens un crime de guerre.

"Toute mise en cause de la moralité de l'armée est révoltante et inacceptable", a dit M. Netanyahu lors du conseil des ministres hebdomadaire, selon un communiqué.

Les soldats israéliens, nos enfants, respectent de hautes valeurs morales alors qu'ils combattent contre des assassins assoiffés de sang dans des conditions opérationnelles difficiles, a-t-il prétendu.

Dans un premier temps, M. Netanyahu avait semblé condamner clairement l'acte en affirmant jeudi que l'armée attend de ses soldats qu'ils agissent calmement et respectent les règles d'engagement. 

Les consignes stipulent qu'un soldat ne doit pas tirer sur un agresseur s'il ne représente pas une menace directe et immédiate. Mais des responsables politiques du régime sioniste - y compris des ministres - ont dénoncé le lynchage médiatique du soldat incriminé. 

"Avons-nous perdu l'esprit ? Nous sommes en guerre contre un terrorisme vicieux. Il se peut que le soldat ait pensé que le terroriste cachait une bombe sur lui", a affirmé le ministre de l'Education Naftali Bennett, chef du parti nationaliste religieux Foyer Juif.

Un chef de l'opposition à droite de la majorité, Avigdor Lieberman, a demandé à rendre visite au soldat détenu pour lui exprimer sa solidarité. Mais l'armée a refusé.

Des centaines d'affiches de l'extrême droite ont fait leur apparition notamment à Tel-Aviv, en exigeant la démission du chef d'état-major Gadi Eisenkot, de M. Netanyahu et de son ministre de la Guerre Moshé Yaalon avec comme slogan : lorsque quelqu'un vient te tuer, tue-le avant.

Le volontaire palestinien de B'Tselem, une ONG de défense des droits de l'Homme qui a filmé la scène, Imad Abou Chamsiyyeh, a affirmé avoir reçu des menaces de l'armée et deux appels téléphoniques anonymes en Hébreu. "Je me sens en danger et mes enfants ont peur", a-t-il déclaré à Human Rights Watch, une ONG basée à New York.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV