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Le "boucher des Balkans" a été condamné à 40 ans de prison pour génocide

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Radovan Karadzic, ancien chef de guerre des Serbes de Bosnie, dans la salle d'audience pour la lecture de son verdict au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye, le 24 mars 2016 ©AFP

 Le jeudi 24 mars 2016, 24 ans après le début de la guerre en Bosnie-Herzégovine, le leader des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic a finalement été condamné à 40 ans de prison pour génocide.

Le procureur qui le poursuivait pour 11 chefs d’accusations, dont 2 de génocide, avait requis la prison à vie.

C’est la première fois qu’un responsable politique de ce niveau est condamné par le TPI, une institution créée justement par l’ONU en 1993 dans le but de faire peur aux leaders de l’ex-Yougoslavie pour qu’ils cessent les violences déchirant la région depuis 1991.

Karadzic, 70 ans aurait écouté dans le calme, l’énoncé de ce verdict qui dans l’ensemble a suivi le réquisitoire, à une exception près: Le Tribunal n’a pas retenu la qualification de génocide pour les massacres qui ont eu lieu dans les villes de Bosnie autres que Srebrenica. Mais il a souligné que l’accusé était «pénalement responsable» des souffrances endurées par Sarajevo pendant les années de siège et qu’il avait lui-même ordonné la prise de Srebrenica.

12.000 personnes ont été tuées à Sarajevo par les tirs incessants des forces serbes de Bosnie tandis que 8.000 autres musulmans sont morts à Srebrenica, essentiellement des hommes adultes exécutés sommairement, avec le «consentement» de Karadzic, selon le juge du TPI.

Après ses huit ans en détention, Radovan Karadzic, qui plaidait non coupable de tous ces crimes de guerre commis en son nom en Bosnie de 1992 à 1995, n’a toujours pas intégré la réalité, semble-t-il car la veille du verdict, il avait affirmé dans une interview qu’il s’attendait à être acquitté des onze chefs d’accusation dont deux pour génocide: «Mes attentes sont les mêmes. Je sais ce que je voulais, ce que j’ai fait, et ce dont j’avais rêvé. Il n’existe pas un tribunal raisonnable qui me condamnerait», a déclaré Karadzic, en se présentant comme «un homme de paix».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV