Le président américain Barack Obama est arrivé dimanche à Cuba, entamant une visite historique qui pourrait marquer le début d'une nouvelle ère dans les relations américaines avec son voisin après plus de 50 ans d'animosité. Mais si la visite du président américain Barack Obama à Cuba est largement perçue comme une décision historique de la part de l'Oncle Sam, un rapprochement total avec Cuba requiert des Etats-Unis qu'ils se retiennent d'imposer leur idéologie aux autres et les traitent comme des égaux.
Comme l'a dit Henry Kissinger dans son livre « Diplomatie », il n'y a pas d'autre pays comme les États-Unis, qui reste coincé dans la conviction illusoire que ses institutions sont universellement viables. Avec de telles idées et se considérant comme le phare du soi-disant monde libre, Washington a longtemps et de manière constante imposé ses idées à d'autres pays ayant des cultures et des conditions différentes.
Pour quel résultat ? Un Moyen-Orient déchiré par la guerre, une péninsule coréenne nucléarisée, et un Occident frappé par le radicalisme.
Il est ainsi encore trop tôt pour prédire un dégel intégral des relations entre La Havane et Washington, étant donné les différences énormes et profondes qui subsistent entre les deux pays.
M. Obama a tardé à agir pour la levée de l'embargo contre Cuba, qui a pendant plusieurs décennies pesé sur l'économie de l'île et la vie du peuple cubain.
Le voyage de M. Obama, aux yeux de nombreux observateurs, est au mieux un geste visant à briser la glace, et pourrait même être une manœuvre visant à semer la discorde entre les pays d’Amérique latine.
Ainsi, bien que Washington ait effectué un premier pas dans le rétablissement des relations diplomatiques, cela ne saura suffire à l’exonérer de ses fautes passées.
Avec Xinhua